Après notre grand voyage, j’avais listé les pays d’Europe que je voulais découvrir, et l’Italie était en tête de liste. Ce pays a toujours fais parti de mes coups de cœur : ses villes, sa nourriture, sa langue, son mode de vie… C’était la destination où je voulais explorer à tout prix, et pourtant j’ai mis de longues années avant de finalement y mettre les pieds. L’occasion s’est présenté durant ce mois d’avril, et nous avons passé une semaine dans la région si spéciale des Pouilles.

Oliviers millénaires, chant des cigales, cyprès et murets en pierres sèches, minuscules criques de galets bordées par des eaux cristallines, murs chaulés des villes blanches… Cette région nous a immédiatement séduite ! Il est quasiment impossible de se déplacer sans voiture, mais c’est un réel plaisir pour les yeux : des villes perchées au blanc éclatant surgissent comme des mirages au détour des routes de campagne, les champs d’oliviers s’éloignent à perte de vue, et les nuances de la lumière au fur et à mesure de la journée vont définitivement vous dévoiler les attraits de cette superbe région.

Quant à la nourriture, les oliviers et les champs de blé qui couvrent la campagne donnent les meilleurs huiles et pâtes que j’ai goûté. De la burrata, la fameuse mozzarella au cœur crémeux, aux orecchiettes, sans oublier les délicieux vins blancs de la région, vous ne serez pas déçus en terme de saveurs !

Ostuni
Ostuni est la première ville que nous avons découverte, ce fut un énorme coup de coeur. Cette ville blanche trône au sommet d’une colline d’où la vue porte sur la mer et la plaine remplie d’oliviers. Son centre historique est un fascinant dédale dont on aimerait explorer à l’infini les ruelles ombragées par les façades de maisons aux petits balcons en fer forgé, serrées les unes contre les autres, entourées de ruelles, de cours et d’escaliers. Nous nous sommes perdus durant des heures dans cet enchevêtrement de maisons sans jamais nous lasser, et en découvrant à chaque coin de rue une nouvelle ruelle qui nous coupait le souffle. Dans cette ville, chaque cour non visitée, chaque rue non parcourue, chaque colonne non admirée sont d’autant d’incitations à marcher encore, inlassablement, à la découverte de ces trésors cachés. Avec chance, nous avions pris un hébergement à 15 petites minutes d’Ostuni, ce qui nous a permis de nous y perdre de nombreuses fois. Et quel bonheur à chaque fois de l’apercevoir au loin, majestueuse et éblouissante, dans le ciel bleu des Pouilles.



Si vous voulez manger les meilleures glaces du monde, foncez à la Cremeria alla Scala, c’est un pur trésor de saveurs, avec plus d’une quinzaine de parfums différents, le tout fait maison. Je vous recommande également le délicieux Vicolo 43, leurs plats sont à tomber. L’équipe est souriante et se fera un plaisir de vous traduire la carte en français, le tout dans un lieu plein de charme en voutes et vieilles pierres.
Ostuni
La jolie ville de Locorotondo est perchée au sommet d’une colline, entourée d’une mosaïque de vignobles. Son centre-ville circulaire offre un harmonieux dédale de portes monumentales et de ruelles étroites ornées de pots d’hortensias et de plantes cascadant des balcons où il fait bon de s’y promener.



Martina Franca
Martina Franca est l’une de ces énièmes petites villes des Pouilles dans laquelle on se perd avec plaisir au coeur de son centre historique. Ses ruelles sinueuses dévoilent de gracieux édifices baroques et des places aérées, dont la Piazza Plebiscito où trône la Basilica di San Martino à l’exubérante façade baroque.



Alberobello
Direction ensuite le village d’Alberobello, qui est connu pour ses trulli, de petites maisons blanches blotties les unes contre les autres inscrites au patrimoine de l’Unesco. Chaque trullo a un symbole peint à la chaux qui se rapportent à des croyances lointaines, ajoutant de la magie à ce lieu qui ressemble déjà à un joli conte.





Ce village est très touristique, et ce fut un petit choc pour nous lorsque nous y sommes arrivés. Depuis notre arrivée nous avions croisés très peu de touristes, et les routes étaient quasi désertes, pour notre plus grand plaisir. Nous aurions bien voulu avoir ce joli lieu pour nous tout seul, mais les bus de touristes étaient bel et bien remplis. J’ai trop souvent eu de mauvaises expériences culinaires sur ce genre de lieu bondé, alors je partage la bonne adresse découverte ce jour-là : L’Aratro, un restaurant qui se trouve au milieu du va et vient des touristes mais où vous pourrez savourer une bonne cuisine traditionnelle, respectueuse du terroir et qui met en avant les producteurs locaux.

Polignano a Mare
Nous plongeons une nouvelle fois dans les dédales des ruelles immaculées propres aux villes de la région, mais Polignano a Mare a un bel atout supplémentaire : son centre historique tout en blanc tombe à pic sur la mer. J’ai eu un joli coup de coeur pour ce délicat village qui offre une vue splendide dès que l’on s’approche de ces bords.





En nous perdant dans ces ruelles à la recherche d’un lieu où manger, nous avons découvert le restaurant Le Muse e Il Mare, et ce fut un régal ! J’y ai mangé un saumon mi-cuit avec des éclats de pistaches, accompagné d’une sauce à la betterave, et un risotto au vin rouge, champignons et radis rouge. Les plats étaient raffinés, les saveurs délicieuses, et vous pouvez vous laissez guider les yeux fermés par les serveurs.

Monopoli
La première fois que nous sommes passés devant la cité de Monopoli, nous l’avions jugé si fade et sans intérêt, que nous ne nous étions pas arrêté pour la visiter. C’est lors d’un second passage que nous avons pris la peine de nous arrêter et de réaliser que nous l’avions mal jugée. Monopoli est l’une de ses villes où vous vous sentez instantanément chez vous lorsque vous y mettez les pieds. C’est l’un des rares lieux animés que nous avons découvert,






Bari
Bari est la capitale des Pouilles, et est certainement la ville la plus authentique de la région. Nous nous sommes baladés durant quelques heures au sein de son centre historique, Bari Vecchia, empreint d’une flagrance millénaire. Au fil des ruelles, on peut voir des seaux sécher, des étendoirs croulant sous le linge, tandis que des femmes se parlent d’un balcon à un autre, et des vieux solitaires profitent d’un coin d’ombre, tranquillement installés sur une chaise en plastique. En plus de ce véritable spectacle de rue, la ville est une immense fourmilière de cours et de dédales, tantôt droits, tantôt sinueux et vous ramenant sans vous en rendre compte à votre point de départ.






La ville de Bari est notamment connue pour sa basilique qui abrite les reliques de saint Nicolas. Ce privilège a fait de Bari un centre important de l’église orthodoxe en Occident. L’imposante façade blanche de la basilique di San Nicola dégage une impression de solidité et de simplicité, contrastée par son emplacement sur une place vide. À l’intérieur, la nef centrale est traversée par une fresque dorée finement sculptée qui apporte au lieu une richesse incroyable. Les reliques de Saint Nicolas reposent dans la crypte, entre de majestueuses colonnes de marbre et des caractères russes. De nombreuses légendes circulent autour de la crypte : le saint Graal y serait caché, ou encore la lance du soldat romain Longin avec laquelle il perça le flanc du Christ sur la croix.



Matera
Considérée comme l’une des plus vieilles cités habitées au monde, Matera est célèbre pour ses habitations troglodytiques, appelées sassi. Étagées sur les flancs d’une gorge, ce lieu dégage une aura mystique incroyable. Vous aurez la sensation d’être seul au monde, complètement livré à la nature et à ses droits, et d’avoir la chance d’admirer une vue globale sur son œuvre. Et pour cela, rendez vous au belvédère du plateau de la Murgia pour avoir une vue fantastique sur la ville. Le vent qui y souffle vous procure une sensation incroyable, c’est un spectacle époustouflant et indescriptible !







Les infos pratiques
• Sachez qu’en règle générale, TOUT est fermé dans les Pouilles entre 14h et 17h. Ces horaires peuvent légèrement varier en fonction de la taille de la ville, mais il est quasi-impossible de trouver un restaurant ou un magasin ouvert durant le creux de l’après-midi.
• La majorité des agences de location de voitures sont moins chères sur Internet, je vous conseille donc de réserver votre voiture en avance. Attention toutefois aux conditions générales de vente qui stipulent pour la plupart de posséder une carte de crédit (et non pas de débit), sans quoi l’agence vous demandera un supplément non négligeable une fois sur place. (oui, ça sent le vécu…) Pensez également à contacter votre banque en amont pour vérifier si votre carte bleue vous assure lors de la location d’une voiture. Ça vous évitera ainsi de payer une assurance auprès de l’agence alors que vous êtes déjà assurés.
• En théorie, le code de la route italien est quasi identique au notre. EN THÉORIE. La conduite des italien est tout, sauf un mythe : les stops et les cédez-le-passage ne sont là qu’à titre purement indicatif, la ligne continue pour décorer, et si deux voitures passent sur une seule voie alors vous serez côte à côte. Pensez donc à toujours regarder dans vos rétroviseurs, à laisser un espace conséquent avec la voiture devant vous et à prendre trèèès calmement les ronds-points.
• Une petite carte des Pouilles pour s’y retrouver et visualiser les lieux dont j’ai parlé plus haut :

