Carnet de voyage : 5 jours à Cauterets dans les Hautes-Pyrénées

Jour 1 : Cambasque

Arrivée à 14h30 à Cauterets. Petit village gris à l’effervescence des stations de ski. Les nuages grisonnants ont d’ailleurs un peu effrayé Alex lorsque les toits nous sont apparus. Affaires posées, frigo rempli et passage obligatoire à l’office de tourisme. Direction Cambasque, à quelques minutes de route de Cauterets. Nous arrêtons la voiture à côté d’un téléphérique abandonné. Le lieu a été submergé par une avalanche et a été laissé tel quel depuis. Le soleil se reflète sur la chaine de montagne et fait scintiller les sommets enneigés.

Quelques mètres de fait, et un troupeau de bouquetins surgit sur notre droite. Ils s’enfuient dans les hauteurs à une centaine de mètres de nous. Nous en comptons 10, qui restent en troupe tout en gravissant les rochers. La nature est magnifique, nous longeons la rivière qui dégringole, mi eau de source, mi neige fondue qui se mêle au lit du ruisseau. Chaque flan de montagne révèle une couleur, et nous nous perdons dans sa magnificence durant de longues minutes.

Arrivés face à la montagne enneigée, le froid de la nature et du lieu se rappellent à nous. Nous refermons prestement nos manteaux et rentrons les épaules. Un dernier regard vers les sommets blancs, et nous faisons demi-tour. Sur le retour, mon œil aperçoit un mouvement furtif/fugace. Une marmotte ! Nous arrivons à l’observer durant quelques minutes, sa queue se baladant derrière elle à mesure de sa course.

Les poches pleines de trésors glanés sur la route, nous retournons vers la voiture, les yeux toujours grands ouverts. Le soleil a laissé place à la brume qui s’installe petit à petit dans la vallée. Elle côtoie les sommets et cherche à nous attraper. Joli profil d’un bouquetin solitaire perché fièrement sur un rocher sur les derniers mètres. Un bel au-revoir à ce magnifique lieu qui nous aura ébloui durant trois belles heures.

Infos pratiques
Depuis Cauterets : 12 minutes en voiture, parking gratuit
Temps de marche : de 45 minutes à 1h30 (aller simple)


Jour 2 : Lac de Gaube et Pont d’Espagne

Randonnée matinale pour le deuxième jour, le réveil sonne à 7h. On accumule les couches de vêtements, on charge nos sacs à dos, et on part en voiture profiter de notre première journée dans les Hautes-Pyrénées. Arrivés sur place, le lieu a déjà un air de paysage canadien avec ses télésièges à l’arrêt et ses montagnes interminables. Le ciel est encore plus endormi que nous, et une fine pluie achève de nous réveiller. L’ascension commence, et nous prenons garde à chaque pas, tant le chemin est glissant, tantôt neige, tantôt gel. Au fur et à mesure, les arbres dévoilent des bouts de paysage, nous accélérons le rythme, impatients de découvrir le magnifique panorama final.

Après une petite heure d’ascension, on sort de la forêt et l’immensité du lac nous apparait. Lac de glace, enlacé par les montagnes qui le dominent. Le paysage est surnaturel. On gravit un rocher pour saisir la beauté d’un peu plus prêt. Un cri perçant détourne notre attention. Derrière nous, deux marmottes jouent à cachecache. Elles gravissent agilement les rochers, et rejoignent la forêt après de nombreux aller-retour.

Petit à petit, de timides rayons de soleil percent l’amas cotonneux du ciel, et dévoile les contrastes de la montagne. Le lac s’éclaire petit à petit, et sa beauté irradie. Nous restons de longues minutes à observer le magnifique spectacle que nous offre la nature, avant de repartir tranquillement sur nos pas.

Infos pratiques
Depuis Cauterets : 15 minutes en voiture
Parking : 7 euros (l’argent sert à entretenir le site et à préserver
l’environnement, il est important de participer à sa conservation)
Temps de marche : 2h00 AR


Jour 3 : Barrage du Tech, Lac de Suyen et Cascade de Doumblas

Réveil matinal pour le troisième jour, nous avons décidé la veille de faire la route des lacs. Passage à l’office de tourisme pour recueillir les informations nécessaires pour cette journée. Mais l’hiver nous a rattrapé, et la route est fermée. La déception se peint sur nos visages pendant que nous réfléchissons à une autre alternative. Nous sélectionnons un lac au hasard, en feuilletant les balades et randonnées à faire dans les alentours. La note de page indique « Petite balade familiale ». Les nuages gris qui planent dans le ciel achève de nous convaincre de ne pas chercher plus longtemps. Sur la route, le GPS nous fait quitter la route principale au bout de quelques kilomètres. La nature s’offre entièrement à nous, et plus aucune voiture ne vient troubler notre observation. Au détour d’un virage, sur notre droite, deux grandes ailes s’agitent. Nous avons la chance de pouvoir observer deux vautours, à quelques mètres de nous. Nouvel arrêt 5 minutes après, un barrage apparait dans l’immensité de la vallée. C’est à couper le souffle. Prodigieuse nature qui s’allie à la main de l’Homme pour créer une harmonie parfaite. L’atmosphère du lieu est prenante, pesante. On se croirait dans un remake de The Returned.

On repart, encore chamboulés par la découverte. Sur le chemin, un chalet semble offrir une photo digne d’une carte postale. Nouvelle pause. Les rochers en face revendiquent le lieu. Une marmotte pointe le bout de son nez, et nous observe, fièrement dressée. La photo n’a pas le rendu souhaité, mais la rencontre valait le coup. On remonte dans la voiture.

Les rares panneaux que l’on croise n’indique plus le lac que nous cherchons. On pousse malgré tout jusqu’au bout. Encore une fois, nous avons bien fais. Nous sommes au bon endroit, et très vite, la forêt nous avale entièrement. Les arbres sont millénaires, et la mousse a dompté chaque élément sur son chemin. Nous jouons à cachecache avec la pluie, à moitié abrités sous les branches.

Les arbres nous laissent finalement la place, et la roche apparait. Dans son creux, nous découvrons le lac de Suyen. Le lieu est à coupé le souffle. Nous mangeons rapidement face à la beauté irradiante du lieu, sous la pluie qui se rappelle à nous. Nos yeux sont plus avides que notre ventre, et nous reprenons rapidement notre route.

Une belle cascade apparait, mais bien vite nous n’avons d’œil que pour l’imposante montagne enneigée qui surplombe le paysage. Puissance écrasante de l’imposante grandeur. L’ivresse du sommet vertigineux nous saisit une nouvelle fois. Le sentiment d’être insignifiant face à un tel géant nous écrase de tout son spectre. Nos yeux ne sont jamais repus du spectacle, mais le temps se dégrade petit à petit et la brume est prête à nous engloutir. Nous faisons demi-tour, certains d’avoir assister à l’un des plus beaux spectacles que peut offrir la montagne.

Infos pratiques
Depuis Cauterets en voiture : 45 minutes jusqu’au barrage puis
8 minutes jusqu’au parking gratuit pour accéder au lac et à la cascade
Temps de marche : 45 minutes (aller simple)


Jour 4 : Cirque de Gavarnie

Aujourd’hui, c’est une journée d’anniversaire : gâteau de pancakes et bougie soufflée au petit déjeuner. Nous avons réservé cette journée pour faire le Cirque de Gavarnie, qu’on peut observer sur bon nombre de dépliants et de supports publicitaires dans le coin. Le Cirque est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, et abrite la cascade la plus grande de France. Train train des derniers jours, on fait nos sacs, on enfile nos baskets et on monte en voiture. Arrivés à Gavarnie, on fait quelques mètres, on double rapidement les groupes touristiques, et on se réjouit de ne pas être en pleine saison. Le lieu est réputé pour être très fréquenté, on semble être passé entre les mailles du filet. La montée est un peu rude, on souffle et on s’essouffle. La randonnée se passe essentiellement dans la forêt, avec le murmure de la rivière qui nous guide.

Une petite demi-heure de marche plus tard, on se rapproche du bruit frémissant de l’eau. Le Cirque nous accueille en son sein, et la vue panoramique nous offre un bel ensemble : les montagnes nous enferment de chaque part, le ruisseau finit son cours dans la forêt derrière nous, et la neige scintillante illuminent le lieu.

Nos regards virevoltent, à la recherche des cascades. Je crois en apercevoir une, puis deux. Mais la neige résiste encore, elle n’est pas prête à céder sa place. Elle nous coupe la route, et n’abreuve pas assez les potentielles chutes d’eau. Le charme du lieu est un peu estompé, mais la journée était belle, alors on repart néanmoins souriant, main dans la main.

Infos pratiques
Depuis Cauterets en voiture : 1h15, parking gratuit en hiver
Temps de marche : 45 minutes jusqu’au point de vue, la route
étant ensuite bloquée en hiver pour pouvoir faire le tour du cirque


Jour 5 : Soum de Maucasau

Droite, gauche, droite, gauche, droite, gauche. La voiture nous entraine au fil des boucles infinies de la montagne. Les virages sont de plus en plus rapprochés, et la radio grésille à mesure que nous montons jusqu’au pied de la station. Les nuages gris menacent de céder à tout moment au dessus de nous. Nous nous dépêchons de descendre de la voiture et de suivre le chemin vers les cols à perte de vue. Un col en appelle un autre, et nous nous arrêtons assez vite pour profiter simplement de la vue que nous offre le sommet d’une montagne. Au dessus de nous, deux rapaces virevoltent. Un troisième les rejoint, suivi rapidement par un quatrième. Leurs cris arrivent jusqu’à nos oreilles et nous font lever la tête fréquemment.

Quelques minutes de marche supplémentaires, et nous arrivons au sommet d’une nouvelle crête. Les oiseaux se lassent de nous observer en vain, et partent défier l’horizon. Quelques rayons de soleil percent les nuages menaçant, et nous en profitons pour goûter au silence verdoyant. Un coup de vent redonne l’avantage aux nuages, et une fine pluie s’abat timidement sur nous. Nous faisons demi-tour, en savourant d’avance les quelques heures qui nous attendent dans les bains de Cauterets à notre retour au village.

Infos pratiques
Depuis Cauterets en voiture : 45 minutes, parking gratuit
Temps de marche : 45 minutes (aller simple)


Cauterets : où loger et manger ?

  • Nous avons réservé 5 nuits dans un appartement en plein centre trouvé sur Airbnb. Le lieu était vraiment parfait pour deux, fonctionnel (merci l’appareil à fondue !), et très mignon. Pour se garer, le village dispose de nombreuses places et parkings gratuits aux alentours.
  • Nous sommes arrivés le dernier week-end d’ouverture de la station de ski, et la fin de la saison était idéale pour ne pas subir la période touristique tout en profitant d’un cadre hivernal. Attention toutefois, une fois que la station ferme, quasiment tous les magasins, restaurants et boutiques du village ferment également (et rouvrent fin juin pour le début de la saison estivale).
  • Concernant la nourriture, nous avons principalement fais des courses aux Halles de Cauterets, qui abritent une fromagerie, un traiteur, plusieurs boucheries et un primeur. Il y a également un Carrefour Montagne juste à côté des Halles et un magasin bio quelques mètres plus loin. Pour le dessert, tournez vous vers la spécialité du village, les tourtes aux myrtilles, que vous trouverez chez Gillou, dans la pâtisserie qui porte le nom de cette figure locale.
  • Pour l’anniversaire d’Alex, nous avions prévu d’aller au Chalet de la Reine Hortense, un restaurant incontournable de Cauterets, mais le lieu était fermé (les fameuses vacances annuelles). Nous avons donc été à la Pizzeria Gril Giovanni, suite aux recommandations des locaux, et nous n’avons absolument pas été déçu !

France Voyages & Découvertes

Carnet de voyage : 5 jours à Cauterets dans les Hautes-Pyrénées

Carnet de vacances et album photos de 5 jours à Cauterets dans les Hautes-Pyrénées autour du Pont d’Espagne, du Cirque de Gavarnie, et du lac de Gaube.

Lire